Porteur Sain : Oui
Le sait-il ? Oui à cause d'une mauvaise expérience

Ses armes : marteau (avec un côté arrache clou) et un cutter (les deux sont noirs et roses, ils viennent de sa petite trousse à outils)

Sport pratiqué : Equitation depuis ses 9 ans
Natation de façon amatrice
yoga depuis ses 15 ans

Autre précision: ///

Carnation : très pâle, elle a la peau sensible et grille au soleil
Taille : 1m61
Corpulence | poids : 55 kg, assez fine avec quelques formes.
Cheveux: longs, ondulés, blonds très clairs
Yeux: marrons
Signes distinctifs: en dehors de la marque de sa morsure, elle n'a aucune marque.
Autre: Lizzie adore porté des petits rubans dans ses cheveux ou quand il ne sont pas sales, elle aime beaucoup les tenues qui ont un petit effet corset. Mais bon... Ce n'est pas ce qu'il y a de plus confortable et des plus pratiques, donc ce n'est plus qu'à de très rares occasions que la jeune femme s'habille ainsi.

Comment une fille comme elle a-t-elle pu survivre ? Lizzie est une fille involontairement adorable, de par ses réactions qui sont spontanée, mais aussi avec sa timidité, sa sensibilité, sa naïveté, et sa gentillesse si naturelle.

Une fille guidée par la gentillesse: C'est une demoiselle vraiment gentille, TROP gentille. Elle a tendance à voir le bon côté chez les autres (un peu moins depuis l'attaque de son petit groupe) et elle ne peut s'empêcher d'être agréable et polie avec tout le monde. C'est même le genre de fille qui ne dit jamais d'insultes et manque rarement de respect, du moins si elle le fait ce n'est pas volontaire. Même quand elle n'aime pas quelqu'un ou qu'une personne la dérange, elle aura plutôt tendance à éviter ce dernier en se sentant terriblement gênée en sa présence et tentera de l'éviter de manière pas du tout discrète.

Toute en spontanéité: Cette jeune femme laisse ses émotions s'exprimer librement. Ça peut être un avantage comme un inconvénient.  Car au moins on ne peut douter de son honnêteté car elle ne sait pas mentir, ni même cacher ce qu'elle ressent et elle vous dira toujours ce qu'elle pense. D'un côté c'est mignon, de voir une fille de bonne humeur, mais parfois, cela peut agacer les gens de voir une fille si pétillante de et démonstrative alors que le monde est... juste tristesse, désolation et mort.

Cachant une vraie timidité : Avec ces explications, on pourrait croire que c'est une fille enjouée et sociale, mais la réalité est tout autre. Lizzie est assez réservée, elle bredouille facilement et a dû mal à parler à des étrangers. Il faut dire que depuis qu'elle a 9 ans, elle a été isolée du monde et l'incident arrivé avec son dernier groupe n'a pas arrangé les choses, la jeune femme a même développée une peur des inconnus au point de paniquer parfois en croisant des personnes qu'elle ne connait.

Submergée par sa sensibilité : Lizzie est une personne toute sensible, vraiment, vraiment très sensible. Elle a beaucoup de mal à gérer les émotions fortes. On va dire qu'elle pleure facilement, même énervée, elle n'est pas crédible comme elle devient écarlate et ses yeux se remplissent de larmes. Mais c'est comme ça avec tout, si elle est submergée par la bonheur, elle en pleure de joie. Elle est gênée ou flattée, elle passe par toutes les teintes de rouge possible.

Un poil de naïveté : Cette jeune fille fait parti des gens qui peuvent facilement croire en ce qu'on lui raconte, ça peut être marrant quand on veut lui faire une petite blague marrante pour la taquiner un peu, mais ça l'est beaucoup moins quand les intensions de la personnes de la  personne n'est pas très "pures" car elle peut tomber facilement sous l'influence de quelqu'un. Il n'est d'ailleurs pas vraiment difficile de l'embrouiller.

Totalement rêveuse : Lizzie est une grande rêveuse, elle peut aisément se retrouver à rêvasser grâce à sa grande imagination. Ce n'est d'ailleurs pas rare qu'on la retrouve à fixer le vide, le regard loin et absent, ce qui parfois peu être agaçant pour ses interlocuteurs, mais bon, elle ne contrôle vraiment pas ça et n'a jamais cherché à le faire.

Un peu trop maladroite: Oh ça oui elle l'est ! Vous pouvez être sûr qu'elle a cassé plus de vaisselle dans sa vie que quiconque encore vivant, sa mère avait même fini par mettre la main sur de la vaisselle en bois pour limiter les dégâts. Lizzie a tendance à beaucoup se cogner ou à trébucher. Vous pouvez être sûrs que s'il y a un trou ou une bosse sur son chemin, elle se prendra les pieds dedans/dessus. Sa maladresse ne s'arrête pas là, elle est aussi verbale et tactile, car il faut savoir que cette fille ignore quelques codes sociaux essentiels et a tendance parfois souvent a empiéter l'espace privé des autres, ce qui peut donner quelques situations bien embarrassantes.

Amoureuse de la nature : Il faut savoir que cette jeune demoiselle a un lien étroit avec la nature, non seulement sa mère lui a appris énormément de chose la concernant, mais en plus elle s'était toujours sentie bien dehors. Le grand air, l'odeur de la forêt, les plantes, les animaux... Lizzie a appris à tous les respecter, au point d'en être devenue végétarienne. A chaque repas, elle prie, pas pour le fameux seigneur, pour remercier la nature de repas qu'on lui a offert. Elle a développé un intérêt certains pour certaines science naturelles comme la médecine douce, la lithothérapie et même... certaines choses liée aux astres ou autre, mais elle se fait très discrète sur ces derniers points.

Une boule de douceur: Si il y a bien une personne qui peut rassurer et réconforter, c'est elle. Lizzie a passer de nombreuses années avec une personne aux humeurs instables et a appris à rassurer cette dernière dans chacune de ses crises. Cette douceur est finalement devenue une habitude... une façon d'être... Ça ne la quitte plus, même si cette personne l'a quitté. D'ailleurs, elle déteste la violence, cette fille fera tout pour éviter les affrontements.

Voilà, je suppose que vous aussi vous vous demandez... Comment une fille comme elle a-t-elle pu survivre ?

« Toutes les histoires commencent par il était une fois… mais elles ne finissent pas toutes par ils vécurent heureux »

Cette jeune demoiselle est le fruit d’une histoire passionnée entre deux jeunes êtres follement amoureux… Sa mère, Ailla, écossaise était venue aux Etats-Unis pour ses études, est tombée amoureuse de Harry, et elle n’a plus voulu repartir. Avoir un enfant n’était vraiment pas au programme, ils voulaient terminer leurs études, voyager et profiter de la vie. Sauf que voilà, la vie en avait décidé autrement… Quelques jours de retard et la découverte d’une grossesse. Bien qu’ils eussent peur des responsabilités que ça représentait, des charges financières et des épreuves qu’ils devront surmonter, leur fille fut accueillie comme si elle était la plus belle chose qui puisse exister. Elizabeth Aimie Warren, devint à sa naissance le centre de leur monde.

Elizabeth, alias Lizzie, eut un début d’enfance très heureuse, elle était aimée, bien éduquée et elle avait le privilège de voyager régulièrement. Ses parents l’emmenaient partout où leurs envies les menaient, ils aimaient les expéditions dans la nature, mais son père était plus sportif, il adorait faire de l’escalade, du kayak, des randonnées… Tant de choses qu’il vivait avec sa fille dès ses 5 ans, enfin même si au début c'était son père qui faisait tout et la portait. Ailla qui était quant à elle, calme, très posée, un peu plus casanière, du coup, pour les activités les plus sportive préférait rester au lieu de vacances pour les attendre et les accueillir avec de délicieuses pâtisseries maison avec son fameux thé si délicieux. Ils vivaient selon leurs envies, leur fille suivait des cours à domicile pour qu’elle puisse les suivre partout et ils en étaient tous les trois très heureux.

Mais comme les gens aiment à le dire, toutes les bonnes choses ont une fin. Alors que Lizzie avait 7 ans et qu’ils revenaient de l’aéroport après quelques semaines à la montagne, la petite famille eut un terrible accident de voiture. Leur véhicule fut percuté de plein fouet par un camion. Harry fut tué sur le coup, sa femme Ailla fut éjectée du véhicule et par miracle s’en sorti qu’avec un bras cassé, ainsi que quelques bleus et égratignures. Quant à la petite Lizzie. La pauvre petite resta quelques semaines dans le coma et à son réveil, elle dut non seulement affronter le deuil de son père, mais aussi le fait qu’elle risquait de ne plus jamais marcher.

Ailla affronta les choses à sa façon, elle ne sortait presque plus de chez elle et la paranoïa commençait à la gagner. Elle ne voulait plus que sa fille risque sa vie dehors et ait son suivi médical à domicile, ainsi que sa rééducation. Plus le temps passait et plus son état s'aggravait, tandis que la petite Lizzie devenait de plus en plus forte… Déterminée, elle parvint à marcher en quelques mois... Certes avec des béquilles, mais c’était quand même exceptionnel. Son rééducateur ne cessait de lui dire qu’il avait rarement vu une patiente si déterminée et positive. Ce fut là qu’elle comprit que dans la vie, on peut toujours se relever, même quand ça peut sembler impossible, il suffit tout simplement d’y croire très fort…

Plus d’un an passa, Lizzie venait d’avoir 9 ans et elle s’était quasiment totalement rétablie, mais sa mère s’accordait le mérite avec toutes ses préparations naturelles et pour la préserver du monde extérieur la pauvre petite ne pouvait plus du tout sortir. Sa mère sombrait doucement dans la folie, heureusement que sa fille était là pour s’occuper d’elle et la calmer quand elle faisait des crises. Mais ça ne changeait rien à son état global, elle était totalement déconnectée de la réalité et chassait la moindre personne qui tentait d’entrer dans leur vie. C’était elle et sa fille contre le reste du monde… ils leur voulaient du mal, les séparer et Ailla ne laissera jamais une telle chose se produire. Sa solution ? Déménager dans une petite maison à l’écart de tout, hors du contrôle de la haute autorité.

La vie était devenue bien compliquée au quotidien… Sa mère ne voulait rien avaler d’industriel, elle pensait que les médecins voulaient l’empoisonner et que la vieille Suzanne, leur seule voisine (enfin, elle vivait de l'autre côté du lac), voulait la tuer. Pourtant, parmi tous ces bas, il y avait tout de même des bons moments. Comme les après-midis à nager dans le lac, les balades pour la cueillette en forêt, les promenades en cheval et les petits ateliers de pâtisseries ou de couture. Même si Lizzie était coupée du monde, elle trouvait qu’elle n’avait pas vraiment à se plaindre.

De son côté, Elizabeth fit de son mieux pour soutenir et rassurer sa mère, elle se mit au jardinage, elles avaient même des petits animaux d’élevage qu’elle s’occupait elle-même. Lizzie avait un petit poulailler avec quatre poules (Piper, Paige, Pru’, Phoebe) et un coq (Cole), ainsi qu’une petite biquette (Hermione)… Sa mère avait d'ailleurs pour projet d’acheter une vache pour vraiment ne plus dépendre des enseignes qui étaient sous le coupe de la fameuse haute autorité. Ce fut également à cette période que la jeune femme était devenue végétarienne, à force de s’occuper de ses petits animaux, elle se sentit incapable d’en consommer.

Lizzie s’était faite à cette vie, au point de ne pas réussir à quitter sa mère à sa majorité et ce malgré la peine de l’isolement social. Elle se levait tranquillement le matin, s’occupait des animaux, allait voir si le jardin n’avait pas besoin d’entretien et faisait son petit yoga, avant de préparer le repas avec sa mère et de faire quelques petites activités, comme créer leurs propres cosmétiques, produits hygiéniques ou soins. Après c’était toujours la petite promenade et / ou la petite baignade dans le lac, enfin, s’il faisait beau… Sinon Lizzie bouquinait dans sa chambre ou faisait de la couture. Une vie simple, aussi paisible que possible pour la stabilité de sa mère.

Les choses commencèrent de nouveau à se casser la figure. Elle se souviendrait toujours de ce jour-là. Elle était installée sur la méridienne de sa chambre, à bouquiner une nouvelle fois le pouvoir des lys, quand sa mère hurla comme une hystérique qu’elle avait raison. Que le monde allait brûler à cause d’eux ! La jeune femme s’était précipitée dans le salon pour calmer sa mère croyant à une nouvelle crise de folie, surtout qu’elle en avait de plus en plus depuis le début de l’épidémie. Ailla avait mis la télé à fond et tournait en rond, en parlant vite et se tenant la tête, tirant même un peu ses cheveux. La journaliste parlait d’une mutation qui rendait le virus plus dangereux et développait des états de rage, suite à cela ils demandaient à la population de se confiner et de rejoindre les districts gouvernementaux. Elle n’oubliera pas sa stupéfaction, ni qu’elle est restée quelques instants, figée sans comprendre ce qu’il se passait… l’esprit vide… Ce ne fut que quand sa mère poussa un meuble vers la porte pour la bloquer en hurlant qu’ils ne l’emmèneront pas là bas, qu’elle réagit enfin. Son premier réflexe fut de calmer sa mère, de la mettre au lit et de lui donner de quoi la calmer… Avant de retourner devant la télé, se sentant obligée de suivre les actualités animée par un mauvais pressentiment.

Les semaines qui suivirent fut compliquées, la jeune femme dut maintenir sa mère la plus calme possible, cela consistait à l’empêcher de s’approcher de la télé et de l’occuper. Mais Lizzie dut supporter et gérer beaucoup de crises. Surtout qu’elle forçait sa fille à se battre avec elle pour l’entraîner au cas où la haute autorité venait la prendre pour en faire un cobaye. Elle eut le droit à ce genre d’entraînement quasiment tous les jours, en plus la pauvre jeune fille ne parvenait pas à esquiver ces séances et n’osait pas trop taper, mais sa mère cognait jusqu’à ce qu’elle soit obligée de se défendre. C’était infernal.

Le monde sombra petit à petit et la mère de Lizzie devenait de plus incontrôlable, surtout que l’inquiétude s’imposa à cause de la baisse de certaines provisions, elles n’étaient pas totalement indépendantes et ça faisait des mois qu’elles ne s’étaient pas aventurées plus loin que leur “domaine”. Mais la panique grandit pour la jeune femme quand un matin, elle trouva un mot de sa mère sur la table, lui signalant qu’elle était partie chercher de quoi tenir plus longtemps. Elle aurait bien été la rejoindre, mais sa mère avait pris son cheval et Lizzie n’avait pas de véhicule. Vivant trop loin des villes alentour et n’ayant pas de précision sur quel endroit était parti sa mère.

Sa mère revint deux jours plus tard, sans le cheval de Lizzie (pauvre pistache), avec un sac à dos rempli de provisions et un autre sac. Elle marmonnait rapidement des choses, elle était en plein délire et quand Lizzie lui demandait si ça allait, elle marmonnait que oui et que jamais devait sortir. Le lendemain, sa mère était clouée au lit fiévreuse et repoussa froidement sa pauvre fille qui voulait juste l’aider. Au fil des heures son état s’aggrava, mais ce ne fut que le lendemain que sa mère était trop faible pour ne pas la laisser s’approcher. Lizzie découvrit avec horreur une vilaine blessure similaire à une morsure humaine. Ailla était contaminée…

Lizzie était totalement paniquée, sa mère semblait de plus en plus malade, on aurait dit qu’elle était mourante et sa morsure semblait s’infecter. Aucune préparation, ni aucun cataplasme n’arrangea la situation. Lors d’une nuit, la jeune femme entendit un bruit sourd dans la chambre de sa mère et plusieurs bruits étranges, inquiète, elle alla la voir et quand elle ouvrit la porte, sa mère debout au milieu de la chambre se tourna vers elle, avec un regard enragé et une expression bestiale sur le visage. En peu de temps, c’est une Ailla sans âme qui se jeta sur sa propre fille pour essayer de la dévorer.

Un hurlement, une lutte… Un enfer littéralement… Lizzie essaya tant bien que de mal à se débattre, en suppliant sa mère d’arrêter, mais elle n’était plus et rien ne pouvait la freiner dans son besoin bestial…La jeune fille tomba lourdement au sol, elle tenta de ramper hors de la chambre, mais une douleur intense à son mollet gauche la fit hurler. Elle tourna la tête et vit sa mère essayer de lui arracher un morceau de chair et par réflexe, Lizzie lui mit un gros coup de pied en plein visage. Alors qu’elle essaya de releva, sa mère avec le nez tordu tenta de lui attraper la jambe pour la mordre à nouveau.

Désespérée et appuyée sur la commode, elle attrapa la sculpture en bois et la tapa une fois en larme, tout en la suppliant d’arrêter. Mais elle recommença à essayer de la mordre, Lizzie lui remit un coup et… Un autre, elle la frappa à plusieurs reprises à la tête jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus. Lâchant la sculpture, puis s’écroula à genoux, près du corps de sa mère…Elle resta un moment à pleurer, couverte de sang et le corps endoloris par cette lutte acharnée.

Il lui fallut un long moment, avant d’aller dans la salle de bain rincer tout le sang qu’elle avait sur le visage et les bras, puis pour désinfecter et panser la morsure… elle avait plein d’entailles, de griffes et elle allait certainement avoir plein de bleus. Lizzie se prostra dans un coin en larme, complètement paumée et dévastée. Elle venait de tuer sa mère, enfin… ce n’était plus elle, mais… la perte était déchirante. Après quelques heures, elle se leva déterminée à offrir une tombe décente à sa mère, de ne pas la laisser comme ça. Elle creusa et enterra le dernier membre de sa famille, avant de s’écrouler sur le canapé une fois qu’elle retourna à l’intérieur.

Réveillée en sursaut après un cauchemar, Lizzie appela sa mère avant de se souvenir de la douloureuse vérité. Tremblante, elle se rendit dans sa salle de bain pour prendre une douche. Se sentant mal, la jeune femme alla se coucher… Les heures, les jours passèrent et Lizzie avait la sensation d’agoniser. Elle revoyait sa mère et la jeune femme était terrifiée à l’idée de finir comme elle, mais en même temps, elle n’avait pas la force de s’achever…

Le huitième jour, Lizzie fut surprise de se réveiller, consciente et sans avoir l’envie de fracasser tout le monde, mais surtout en se sentant bien mieux. Affaiblie, elle se tira difficilement du lit, esquiva maladroitement la bassine pleine de vomis. Elle se jeta sur le frigo et mangea tout ce qu’elle pouvait, tout en buvant en même temps du jus de fruit. La vie lui offrait encore une chance de vivre. La jeune femme essaya de ne pas se lamenter sur elle même, malgré la tristesse qui la ravageait, elle savait qu’elle devait décider ce qu’elle devait faire maintenant qu’elle était seule. Son regard se posa sur le lac et là, elle vit Suzanne de l’autre côté du lac en train de charger son pick-up. Et si… Oui, autant tenter le tout pour le tout.

Lizzie prépara un sac à dos et un sac en bandoulière avec un maximum d’affaires et de provisions, elle prit une douche, refit ses bandages, grignota ce qui n’était pas emportable et se décida de partir, mais avant… la jeune femme alla ouvrir les enclos de ses animaux. Lucide que c’était impossible de les emmener, elle préférait qu’ils puissent tenter leurs chances se nourrissant dans les alentours et peut être qu’avec un peu de chance ils ne seront pas les proies d’un prédateur… La jeune femme encore affaiblie, mais déterminée, fit le tour du lac et fut heureuse de voir que la voiture de sa voisine fut encore là. Mais elle fut accueillie par une vieille dame qui l'accueillit avec… un fusil à pompe :

-Dégage de là petite ! Je n’aimerais pas devoir te tirer dessus.
-Je… je ne voulais pas… vous enfin… je… je suis…
-Mordue ? Tu as une sale tête, tu devrais rentrer chez toi et t’enfermer surtout.
-A-attendez ! Je… je vais mieux…
-Tu vas mieux ?
-O-oui… J’étais malade et je… je me sens mieux…

La vieille femme plissa des yeux sceptique et approcha, puis posa sa main sur le front de Lizzie sans aucune délicatesse. La pauvre jeune fille était figée, n’osant pas bougée et totalement terrorisée par l’arme que tenait Suzanne. Elle recula en disant :

-Ouais, tu n'as pas de fièvre. Ça fait combien de jour ?
-Je… j-je crois que… ça fait 6 jours… p-peut-être 7 jours…
-D’accord. Et ta mère ?

Lizzie baissa la tête d’un air abatu, la femme soupira et lui demanda de rentrer, tout en lui expliquant qu’elle rejoignait son petit fils qui était au Texas. Apparemment il était en sécurité avec quelques personnes et lui aussi avait été mordu, avant de se rétablir. Ce qui expliquait qu’elle ait vérifié sa fièvre et crut tout de suite. Seule et n'ayant nulle part où aller, Lizzie demanda à la suivre, ce que la vieille dame accepta.

La route fut un peu longue, Suzanne était prudente et faisait beaucoup de détour pour éviter les villes, donc, même si c’était l’état d’à côté, elles ont dû passer plus d’une dizaine d’heure en voiture. Pour finir par arriver dans un ranch. Lizzie était intimidée, cela faisait des années que la demoiselle ne s’était pas retrouvée en présence d’autant de personnes. Il y avait du coup Suzanne, son petit-fils Andrew un jeune homme qui approche de la trentaine, un adolescent dénommé Maxence, Mitch un ancien professeur qui fêtait d’ailleurs ses trente neuf ans, accompagné de Lucy sa femme du même âge que lui et qui était apparemment une ancienne cuisinière, puis des jumelles d’un vingtaine d’années Lilith et Angela.

Au début, Lizzie était très mal à l’aise, mais finalement, au fil des jours elle se fit une place et personne ne semblait capable de résister à cette bouille adorable. Surtout qu’en plus, elle se montra vraiment très utile, ses connaissances pour la cueillette, la culture et la préparation de remèdes, étaient une véritable bénédiction. C’était devenue une membre importante et indispensable.

Les semaines passèrent, les mois même… tout était parfait, le groupe était plus soudé que jamais et ils s’en sortaient vraiment bien. Jusqu’au jour où la vie vint leur rappeler que c’était une connasse et qu’elle donna un nouveau coup dur au faible équilibre de leur vie. Alors que Lizzie dormait, elle fut réveillée par des hurlements, des cris terrifiants et surtout beaucoup de gargouillis répugnants. La jeune femme se cacha dans un coin de la chambre en tenant dans ses mains tremblantes un marteau, le marteau rose qu’elle avait pris dans la trousse de bricolage de sa mère avant de partir. Alors qu’elle commençait à pleurer, ce fut Andrew qui rentra dans la pièce couvert de sang et qui referma la porte derrière lui. Son regard se posa sur la jolie Lizzie et lui dit :

-Vites. Ton sac, on va se barrer par la fenêtre.

Il n’était pas comme d’habitude, il était totalement froid, détaché et… elle aurait juré avoir vu une larme sur sa joue. L’homme ouvrit la fenêtre, passa le premier et aida la demoiselle à passer. Il l’attrapa par le bras et l’entraîna vers le véhicule, avant de démarrer en trombe une fois dedans. Quand Lizzie lui demanda pourquoi ils partaient sans les autres, l’homme resta silencieux, regardant loin devant et ses mains se crispèrent sur le volant. Lizzie baissa la tête et pleura silencieusement, alors que Andrew fila loin de leur clan ravagé par une petite horde qui passait par là.

Ils ne s’arrêtaient que pour faire le plein en sifflant de l’essence dans les véhicules abandonnés ou pour piller des petites échoppes. Ils avançaient sans savoir où aller, c’était comme s’ils n’avaient plus aucune raison de vivre. Puis, Lizzie voulut mettre de la musique, avec très peu de son certes, mais juste un peu, car depuis la perte de leur groupe, Andrew n’était plus le même homme. Il se montrait plus distant et morose. C’est là qu’ils entendirent le message qui passait en boucle, parlant de survivants à San Francisco. Ils décidèrent donc de s’y rendre.

Sur la route, ils manquèrent de percuter une adolescente, apeurée et dans un état pitoyable, qui refusait de parler. Elle manqua de se sauver quand Andrew voulut l’aider, mais Lizzie parvint à la calmer et la convaincre de la suivre. Cette fille était traumatisée et avait vécu vraiment un enfer pour être dans un tel état. Elle communiqua avec Lizzie tout le reste du voyage grâce à un calepin que possédait la dénommée Esmée.

Une fois arrivés à San Francisco, ils découvrirent que les habitants étaient entassés derrière des murs et ils refusèrent d’y aller. Lizzie proposa à Esmée de la déposer au district si elle le voulait, mais l’adolescente décida de rester avec elle ayant peur de rejoindre autant d’inconnus et la jeune femme comprenait parfaitement. Restant aux abords de la ville, ils trouvèrent une ferme pédagogique dans les collines qui donnait une magnifique vue sur San Francisco. C’était une construction récente, avec plusieurs chalets en bois préfabriqués, mais l’endroit avait malgré ses avantages son lot d’inconvénients: comme l’absence totale d’électricité, les enclos pleins d’animaux morts, l’endroit avait été pillé et en plus un peu à l’écart des choses qui auraient pu leur être utiles. Mais l’endroit leur convenait quand même, c’était le début de leur vie à San Francisco…