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Mary-Beth | Even at my ugliest you always say I'm beautiful.Life After The End :: Les Survivants :: Enregistrement des survivants :: Archive des enregistrés
 
Mary-Beth Oxnard
# Mary-Beth | Even at my ugliest you always say I'm beautiful.Mer 24 Nov - 23:21
Mary-Beth Oxnard
Groupe : Citoyens
Lieu de vie : Le District
Rôle : Distribution de rations (c'était pas son idée)

Proches: Personne

Ancien métier : Travailler ? Non merci.
Originaire de : Los Angeles
Âge: 26 ansorigine: Américainegenre: Femmeanniversaire : 18/12Orientation sexuelle: BisexuelleSituation conjugale: Célibataire


Aptitudes et atouts de survivant
Porteur Sain : Non
Le sait-il ? Non

Ses armes : Smith & Wesson Ladysmith / Taser

Sport pratiqué : Fitness pendant 8 années à 17 ans.

Autre précision: Mary-Beth a juste un corps parfait. Zéro défaut.


Apparence

Carnation : Blanche
Taille : 1m76
Corpulence | poids : 67kg.
Cheveux: Coloration mauve claire. (naturellement blonde)
Yeux: Ambrés
Signes distinctifs: Elle est naturellement blonde, sans sa coloration.
Autre: Mary-Beth aime s’habiller de manière à se mettre en valeur, provocatrice et sexy. Elle se maquille encore quasiment tous les jours et voue une importance religieuse à son apparence.


Personnalité
Mary-Beth ne se prend pas pour n’importe qui et elle tient à rappeler à ceux qui l’entourent qu’elle vient de ce qu’elle considère comme la haute société. Dotée d’un égo démesuré, d’une confiance en elle à crever le plafond, Mary-Beth est meilleure que tout le monde et elle cherche toujours à avoir le dernier mot.

Elle ne cherche pas à être appréciée de tout le monde, mais plutôt d’être vue par tout le monde. Quand elle arrive quelque part, elle veut qu’on sache qu’elle est là. Elle a ce sentiment de supériorité qui ne la quitte jamais. Elle rabaisse, elle casse les gens, séduire qui bon lui semble et laisser tomber les gens comme de vieilles chaussettes du jour au lendemain est comme un sport à ses yeux.

Mais pourquoi agir ainsi, comme une véritable petite pétasse de lycéenne populaire alors que l’humanité toute entière a été poussée droit vers l’extinction ?

Mary-Beth était bel et bien une femme perfide. Le parfait stéréotype de la blonde écervelée aux grands airs.. Mais aujourd’hui c’est surtout une femme qui s’est enfermée dans une spirale de mépris et d’indifférence pour surmonter la fin du monde tel qu’elle l’a toujours connu. Un monde parfait dont elle était quasiment la reine. Si elle était déjà une personne toxique quand tout allait bien, les événements dûs à l’ISV-33 l’ont poussée à se forger cette carapace si impénétrable qu'elle-même ne saurait se défaire de cette attitude volontairement.

La peur d’avoir perdu son statut, son opulence, sa capacité à être le centre du monde en un claquement de doigt.. La crainte de n’être personne, d’être comme tout le monde, médiocre et sans privilèges était si intense qu’elle semble s’être figée, faisant comme si elle vivait encore cette époque révolue.  

C’est une sale gosse snob, pourrie gâtée qui se prend pour quelqu’un d’important alors qu’elle ne sait rien faire de ses dix doigts.


Passé


Le Parcours.



La vie de Mary-Beth a toujours été d’une injuste simplicité. Naissant en 2010, fille unique de la riche famille Oxnard, prunelle des yeux de Benedict Oxnard alors associé principal du CEO d’une entreprise textile de renommée quasi-mondiale, le groupe Desmond-Oxnard portant les noms de ses fondateurs. Le grand-père de Mary-Beth et son associé de l’époque. Bâtissant un empire de leurs mains, repris par leurs fils. Benedict Oxnard avait bien l’intention de faire de même avec sa descendance, considérant comme une aubaine la mise au monde d’une petite fille dans un monde où l’apparition d’une jeune femme dynamique à la tête d’une grande entreprise satisferait un maximum de monde et donnerait une meilleure image de marque.

C’est dans ce contexte que Mary-Beth vit le jour, promise à un avenir des plus radieux et tout tracé, résidant dans une magnifique ville hors de prix de Los Angeles. C’est bien loin des problèmes qu’elle grandit, elle ne voyait son père que très peu et jamais très longtemps, passant la majeure partie de son enfance non pas avec sa mère Taylor, elle-même employée dans la société. Mais plutôt avec des domestiques. Mary-Beth avait le droit d’absolument tout faire et les domestiques n’étaient rien ni personne pour l’en empêcher. Dès qu’elle le comprit, elle devint abjecte au possible. Déjà bien consciente du gouffre qui les séparait, la petite fille ne les voyait que comme des moins que rien, sinon des meubles que l'on pouvait aisément remplacer.

Plus elle grandissait, plus Mary-Beth se sentait intouchable et invulnérable. Tout ce qu’elle voulait, elle l’obtenait.. Parfois même ce qu’elle ne voulait pas encore. Ses parents étaient dévoués à elle et à ses désirs.

Elle fréquenta naturellement une école privée. Elle se fit là-bas des amies du même rang social qu’elle, mais cela ne l’empêchait pas de se sentir supérieure à eux. Après tout, tout le monde ne pouvait pas se vanter d’être la fille du CEO du groupe Oxnard. Elle arborait fièrement son nom, comblée que son père ait évincé son partenaire de toujours pour prendre le contrôle total de l’entreprise. Mary-Beth était au sommet de la chaîne alimentaire, le centre du monde. La plus riche, la meilleure. Et le pire, c’est qu’elle s’en sortait très bien. Obtenant des notes honorables, quelques mentions qui de toute manière n’étaient que dérisoires à ses yeux.

Elle perdit assez vite ses amies pour n’avoir plus que des espèce de groupies des fans. Si personne ne lui arrive à la cheville, pourquoi les considérer comme des égaux ? Tout comme ses domestiques, ce ne sont que des gens remplaçables.

Le début de l’adolescence vient aussi avec son lot de problèmes. Toujours plus arrogante et exécrable, l’attitude de Mary-Beth se dégrade. Si auparavant elle se contentait de quelques regards hautains, de petites piques ici et là, gardant une certaine “ classe “ depuis son piédestal.. Désormais elle attaque de manière assez constante. Pourquoi s’en priverait-elle ? Littéralement rien ne peut lui arriver.

Même avec ses parents la situation commence à être tendue. Ces derniers mettant en cause l’image qu’elle renvoie aux yeux du monde, elle, l’héritière d’une immense compagnie sur qui tous les yeux sont rivés. Elle doit se comporter dignement et commencer à entrevoir d’un jour prendre les rennes. Sauf que pour une jeune femme pour qui tout est toujours tombé directement entre ses mains sans le moindre besoin de travailler pour l’obtenir.. Difficile de l’accepter.

Ils trouvèrent un compromis. Oxnard allait très bientôt mettre sur le marché sa toute première collection de vêtements et Benedict proposa à sa fille de participer au design de l’un de ses sacs à main. Intriguée mais aussi séduite à l’idée que des gens puissent acheter, s’arracher un produit sorti tout droit de son imagination lui conféra un plaisir presque sadique. Elle pourrait faire partie intégrante de la vie de personnes qu’elle ne rencontrerait jamais !

C’est de là que vint la passion de Mary-Beth pour le design. Les chiffres étaient bons, très bons. Son sac à main suscita l'engouement et elle voulait faire plus, faire mieux. Sans parler du simple fait de concevoir les vêtements de ses rêves.

Pendant quelques belles années Mary-Beth entreprend des études de design tout en apprenant sur le tas aux côtés de professionnels. Professionnels qui évidemment ont la lourde tâche de guider une jeune femme au caractère infect de miss je-sais-tout sans la contrarier. Mais ils y arrivent et elle prend goût à cette activité, mais pour elle cela ne reste qu’une sorte de hobby. Mais elle a encore le temps de se faire à l’idée, pense Benedict. Nous ne sommes qu’en 2032, Mary-Beth a alors 22 ans et sa principale préoccupation réside dans les soirées auxquelles elle a envie ou non de participer, et ce ne sont pas les restrictions sanitaires liées aux diverses maladies qui prolifèrent dans le monde qui vont l’arrêter. Sa phase rebelle n’est pas tout à fait passée..




La fin d’un empire.


02 Janvier 2034.

- Et bonne année ma princesse ! Pardon pour mon retard, le réseau était saturé, c’était impossible de joindre qui que ce soit le premier à minuit, ensuite les réunions m’ont pris tout mon temps.

- Hm. Oui oui, bonne année, papa.

Tranquillement allongée dans son lit démesurément grand, Mary-Beth observe le visage de son père au travers son téléphone, durant l’appel vidéo. Ennuyée et d’humeur morose. Ayant passé le pire réveillon de sa vie. Cloîtrée chez elle.

- Tout se passe bien à L.A ? s’enquit-t-il.

C’est là que la femme de 24 ans arque un sourcil.

- Pardon ? Bien sûr que non ça ne se passe pas bien. Je m’ennuie, je n’ai rien à faire et je n’ai soit disant PAS LE DROIT de sortir de chez moi. Tu parles d’une vie. Et toi, toujours bloqué en France ?

- Je le crains ma fille. Ce voyage d'affaires risque de s'éterniser, je préfère être sur le terrain pour palier à cette crise. Mais pour l’amour du ciel, fais ce que je te dis. Cette maladie n’est pas comme les autres. Les gens sont vraiment malades ici et j’ai peur que ça se propage. Si tu savais l’argent qu’on perd sur le marché européen. Heureusement que tu as eu cette idée lumineuse avec la gamme de masques, ça nous permet de rester compétitifs.

Mary-Beth lève le menton, fière et impassible. Bien sûr qu’elle a eu l’idée lumineuse. Qui d’autre ? Mais la première partie de la phrase de son paternel lui fait retrouver son air sombre.

- Ce n’est pas comme si j’avais le choix. Avec ton espèce de petite milice qui garde la villa.

Benedict soupire. D’une part, il ne s’agit pas d’une milice, lui explique-t-il, mais de gardes. En effet, avec la détérioration de l’économie ces dernières années, le père Oxnard craint la résurgence de cambriolages et préfère ne prendre aucun risque. Par crainte qu’elle ne contracte la maladie d’une manière ou d’une autre, ou pire ! Qu’elle se fasse kidnapper, l’homme leur a sommé de ne pas la laisser sortir. Au grand dam de Mary-Beth.

- Peu importe. Bonne journée, Benedict. raccroche-t-elle, tranchante.




16 Avril 2034.


- Bon sang Benedict, il est quatre heures du matin. Qu’est-ce que.. peste Mary-Beth, réveillée par la sonnerie de son téléphone.

- Ma fille ! Tout est vrai ! Les malades.. Oh bon sang, c’est la folie ici. Si tu voyais Paris à l’heure actuelle.. Ma princesse. Dès que les forces de l’ordre auront rétabli la situation dans le bâtiment, je rentrerai. Les gens se jettent les uns sur les autres et la police tire à vue.. Mary, écoute moi. Si ce virus de malheur réussit à entrer sur le territoire américain et que je ne suis pas encore là, si des cas sont recensés à Los Angeles, les gardes te conduiront jusqu’au Sovereign le temps que ça se décante. Et.. Ah ? Ah ! Enfin ! Je dois te laisser, ma voiture m’attends. Le réseau ne passe pas dans le garage, je serais probablement dans le premier avion d’ici une heure ou deux.

Ne laissant pas le temps à Mary-Beth de vraiment répondre autre chose que quelques exclamations interrogatives, la jeune femme contemple quelques instants l’heure sur l’écran de son téléphone avant de soupirer et de se recoucher.

- N’importe quoi.




Les mois qui suivent, Mary-Beth ne reçoit plus de nouvelles de son père. C’est graduellement que l’inquiétude commence à la gagner. Le pensant simplement bloqué sans réseau dans le chaos européen, ou coincé dans un des postes de quarantaine d’un aéroport à Washington D.C ou bien Boston, elle commence à voir toujours plus de bulletins d’information tous plus macabres les uns que les autres.

Le virus se situe sur le continent Américain. Si pendant un temps la vie continue pour elle, sans qu’elle ne puisse vraiment quitter son immense ville de la cité des anges, c’est véritablement au courant du mois de novembre que Mary-Beth réalise que quelque chose de vraiment terrible est en train de se produire. Si pour elle l’Europe n’était qu’un petit caillou à l’autre bout du monde, le fait d’apprendre que Boston avait été ravagée par ces hordes de malades lui fait prendre conscience de la situation. Cependant, ce n’est pas ça qui lui donne envie de chercher à recontacter sa mère avec qui elle a perdu contact en 2028 après le divorce avec son père.

Après ça, tout s’accélère.




24 Décembre 2034.




- Mademoiselle Oxnard. Venez. Nous allons au Sovereign, ne perdons pas de temps !

Hobbs, le chef de la sécurité présente à la villa sort aussi vite qu’il est entré, n’écoutant pas les vociférations acharnées de la fille Oxnard. Néanmoins, elle sait qu’il y a effectivement urgence. D’un simple claquement de doigt, un autre garde apparaît et s’empare en soupirant de deux valises énormes. Dans le hall de la villa, Mary-Beth enfile son manteau de fourrure, ses gants et prend quelques minutes pour vérifier que son sac à main contient “ les essentiels “  comme si elle se rendait à un gala. Sous le regard consterné de trois hommes tout vêtus de noir, gantés, armés.

- Desdemona ! Crimson ! Au pied. scande subitement Mary-Beth avec dédain tout en tapotant dans ses mains.

Sans se faire prier, deux dobermans élancés aux surgissent d’une pièce adjacente et s’assoient devant la femme qui s’affaire à attacher leurs harnais et leurs laisses.

Mary-Beth sort ensuite de la villa, rejoignant un imposant hummer d’un blanc immaculé dans le coffre duquel le garde qu’elle avait convoqué plus tôt termine de fourrer les valises.

- Messieurs, vous prenez bien soin de cette maison. Hm ? Hobbs, c’est bon, on peut y aller ?

Mary-Beth fait quelques pas, marchant sur une fine couche de neige pour rejoindre le véhicule dans lequel elle grimpe, suivie de ses chiens. Hobbs au volant ainsi qu’un homme de main sur le siège passager.

Elle ne prête presque pas attention au décors plus que morose qui se dresse au loin. Alors qu’il fait presque nuit, l’horizon est éclairé par les flammes qui sévissent à Los Angeles. Jusqu’à la sortie de la propriété de la fille Oxnard, le véhicule croise de nombreux hommes en armes. Ceux engagés par son père pour protéger leurs possessions.


La route jusqu’aux docks se fait sans réels encombres. Ils croisent beaucoup de gens qui se rendent sur les lieux. Un personne frappe même à la vitre du véhicule alors arrêté au feu rouge, juste à côté de Mary-Beth, implorant les occupants de la laisser monter. La femme se contente de toiser la vulgaire piétonne jusqu’à ce que le feu passe au vert. Pathétique, pourquoi se rend-elle aux docks ? Elle n’a probablement même pas de bateau. Mary-Beth hausse les sourcils en soupirant de dégoût.

Le véhicule finit par se garer sur une place privée et la riche femme réalise que les docks sont déjà investis par de nombreuses personnes.

Elle n’a même pas fini de poser le pied hors du véhicule sur la terre ferme qu’un coup de feu lointain retentit, suivit de cris de terreur et d’une agitation de la foule.

- Récupérez mes FOUTUES valises ! Qu’est-ce qu’on attend pour y aller ?! vocifère Mary-Beth en gardant bien en main les laisses de Desdemona et de Crimson.

Les deux chiens sont très agités, les deux gardes le sont tout autant. Surtout celui qui doit s’occuper de porter deux valises plutôt que le pistolet qu’il a dans son holster.

D’un pas très vif, Mary-Beth est guidée par Hobbs jusqu'au ponton privé où se situent plusieurs navires de plaisance dont le Sovereign, un grand yacht de luxe tout confort. Deux gardes attendent déjà, armés un peu plus lourdement que de pistolets. Mary-Beth esquisse un petit sourire, l’argent achète définitivement tout en ce bas-monde.

Mais derrière, l’agitation se transforme en chaos total. Des dizaines de personnes se ruent sur tous les pontons des docks, cherchant à rejoindre divers bateaux qu’ils soient à eux ou non. Mais les hurlements indiquent clairement que ces.. Choses.. Sont juste là, derrière eux. Mais où est l’armée ?!

L’héritière Oxnard est à la moitié du ponton lorsque les hommes se mettent à tirer, faisant sursauter la femme qui se retourne pour voir des silhouettes tomber sur les planches ou bien disparaître dans l’eau.

Tandis qu’elle est arrêtée, les yeux rivés sur un corps sans vie, tétanisée, elle remarque ensuite le carnage qui se déroule sur les docks, sur les autres pontons, sur les bateaux. De petits navires de plaisance qui démarrent, se rentrent dedans, se retournent. Des coups de feu partout. Elle sursaute lorsque Hobbs lui attrape le bras pour la faire avancer, lui faisant lâcher des mains l’une des laisses, elle voit alors s’élancer l’un de ses dobermans droit vers une personne en train de courir droit sur eux.

- CRIMSON ! REVIENT ICI ! hurle une Mary-Beth autoritaire.

Elle regarde l’animal bondir sur un homme et commencer à le mordre au cou. Détournant brièvement le regard elle serre sa poigne sur la laisse de Desdemona. Puis, en une fraction de seconde, alors qu’elle pensait que son chien était en train de tuer quelqu’un dans la panique, elle est alertée par un hurlement strident de souffrance canin.

Quand ses yeux se posent sur le ponton, elle peut apercevoir Crimson s’agiter aux mains de trois personnes complètement enragées, dont l’homme mordu au cou. Le doberman agite ses pattes et griffe ses assaillants alors que ces derniers plantent leurs dents dans son pelage, provoquant encore plus de hurlements et faisant couler toujours plus de sang.

- Lâchez mon chien bande de sauvages ! Laissez-le !

Mary-Beth est cependant tirée par le bras par Hobbs et très vite, elle grimpe à bord du Sovereign. Il ne faut que quelques secondes pour que le bateau commence à s’éloigner des docks.

Mary-Beth contemple avec une tristesse immense le ponton sur lequel son chien venait de se faire trucider. Ne prêtant pas ou très peu attention aux personnes, aux êtres humains en train de subir le même sort. Tout comme le Sovereign, des dizaines d’embarcations sont parvenues à quitter Los Angeles cette nuit-là. Fidèle à elle-même, Mary-Beth, campée sur le pont du bateau, toise avec dédain les quelques embarcations pitoyables que croise le Sovereign. Allant du petit bateau de pêche trop petit sur lequel une douzaine de personnes sont entassées, au speeder occupé par un couple apeuré.

Si beaucoup demandent de l’aide et implorent d’être acceptés à bord du grand et luxueux Sovereign, aucun n’obtient le droit d’aborder le navire. C’est alors que débute le périple en mer du Sovereign.



Dérive luxueuse.



L’année 2035 démarre en demi-teinte pour les quelques passagers du Sovereign. Le froid ambiant déplaît fortement à Mary-Beth qui n’est pas habituée à naviguer autrement que sous un soleil de plomb, à se prélasser en bikini sur le pont. Non, devoir rester dans les quartiers du yacht vêtue de cols roulés en cachemire, devoir se contenter de regarder des films, essayer tant bien que mal de s’occuper dans un espace aussi restreint l’énerve, l’angoisse.

Ils sont loin des côtes, juste à bonne distance pour éviter de rencontrer la plupart des bâteaux ayant fui le continent, comme eux. Une idée de Hobbs et des gardes. Même si cela a été influencé par Mary-Beth qui trouvait la vue des colonnes de fumées s’élevant dans le ciel complètement déprimante. Aussi, les rares fois où des bâteaux de pêche et de plaisance se sont approchés, voir Hobbs et ses hommes, au nombre de cinq, armes en mains suffisait largement à les faire détaler.

En plus de Mary-Beth, ce sont six gardes armés en comptant Hobbs, le capitaine du navire Mr Daniels et deux hommes dont l’héritière ne connaît même pas les noms, qu’elle devine être des techniciens. Dix personnes sur le yacht. Les semaines s’écoulent lentement, elle voit sans arrêt les mêmes visages et n’a aucune envie de discuter avec qui que ce soit. Ce ne sont que des subordonnés, des gens qui ne sont là que pour s’assurer que rien ne lui arrive. Ironiquement, c’est avec Desdemona, son doberman, qu’elle discute le plus.

Peu à peu, le réseau internet devient instable. Chose absolument inconcevable et cataclysmique pour une femme aussi connectéer et dépendante des réseaux que Mary-Beth. Pendant près d’une semaine et demi elle blâme l’équipage comme si c’était de leur faute. Surtout qu’évidemment de moins en moins, sinon aucune nouvelle ne circule en ligne. La frustration de la femme grandit, beaucoups d’éclats de voix se perdent dans le yacht, mais au fond.. Tout le monde préfère être là à profiter d’un certain confort plutôt que sur le continent qu’ils avaient pu fuir de justesse. Si Mary-Beth semblait tout prendre étrangement bien, les autres arboraient tous des visages inquiets, les discussions entre les hommes armés ne sont pas joyeuses, le capitaine du navire observe d’un œil inquiet les réserves de carburant..

En fait, peu à peu, Mary-Beth est tout simplement laissée dans son coin avec son chien. C’est à peine s’ils lui adressent la parole, de toute manière elle ne fait que de se plaindre.. Mais d’une certaine manière, ils sont tous reconnaissant envers elle, après tout, sans elle, ils ne seraient probablement pas là. Ce sentiment laisse malgré tout un goût amer dans la bouche des rescapés.

Heureusement pour tout le monde, dès que les températures remontent et que Mary-Beth peut se prélasser sur le pont, son attitude change. De morose et piquante, elle change du tout au tout pour adopter un comportement plus.. Satisfaite et hautaine. Les mois de juillet et d'août sont à la fois une bénédiction et un symbole de mauvaise augure. En effet, les ressources jusqu’alors semblant inépuisables du Sovereign commencent peu à peu à diminuer. Si la situation est loin d’être critique, des discussions entre les hommes armés abordent le sujet sensible du retour sur terre. Des doutes émergent, des craintes. Personne ne sait à quoi ressemble la côte, le pays, le monde.

Mais bizarrement, l’absence totale de réseau (constamment rappelée par Mary-Beth  dès qu’elle s’empare de son téléphone) leur indique que rien de bon ne s’est produit sur terre.

C’est finalement à la fin du mois d’août que le Sovereign reprend la route vers Los Angeles. Sous un soleil de plomb, tout l’équipage est là, sur le pont. La ville se rapproche petit à petit, méconnaissable. Complètement anéantie, les flammes ont cessé de brûler depuis longtemps et il ne reste plus que des bâtiments noircis, certains ayant subit l’effet de bombes. Les premières pensées de la riche Mary-Beth se portent instantanément envers sa villa et le siège de l’entreprise familiale.

- Bon sang.. Bonne chance messieurs. dit-elle simplement en tournant les talons.

Bien sûr, elle ne comptait pas le moins du monde mettre un pied à terre pour chercher de la nourriture ni quoi que ce soit.

Le lendemain à l’aube, ce sont les six gardes armés qui embarquent à bord d’un speeder à la recherche de ressources. Laissant Mary-Beth et le personnel du Sovereign. A ce stade, la femme du navire ne parle presque plus qu’à Desdemona, formulant des phrases complètes en s’adressant à elle et faisant comme si elle lui répondait. Cela trouble un peu les autres

Deux jours plus tard, au soir, ce ne sont pas six hommes, mais quatre qui reviennent. Mary-Beth ne s’en rend même pas immédiatement compte. C’est seulement l’absence de Hobbs qui la trouble et lui fait réaliser qu’il manque du monde.

Le récit des gardes est horrible. Ces infectés assoiffés de sang qui tuent tout le monde sur leur passage, la ville tout aussi hostile que ses nouveaux résidents, des routes barrées, impraticables, des bâtiments remplis de créatures.. Ils ne ramènent pas grand-chose de leur périple et ils ne comptent clairement pas repartir de sitôt. Surtout que l’un d’entre eux, Clayton, est blessé. L’homme aurait été mordu sur le chemin du retour.

Cela ne provoque rien de plus qu’un soupir exaspéré de la part de Mary-Beth qui tourne les talons pour s’engouffrer dans sa chambre pour aller finir sa nuit.

Au fil des jours, l’état de Clayton se dégrade inévitablement. Les médicaments ne servent à rien, son état ne fait qu’aggraver.

Un matin, Mary-beth est réveillée par un cri strident. Desdemona, couchée au bout de son lit, se met à aboyer également. En rage, la femme se dirige vers la porte, qu’elle ouvre, pour sermonner quiconque ose perturber son sommeil. Le spectacle qu’elle voit en sortant de sa chambre n’est autre que Clayton, dévorant les entrailles d’un des membres du personnel du Sovereign.

Dans un premier temps, son esprit peine à réagir. Elle est figée devant une scène aussi terrifiante qu’incompréhensible. L’homme au sol ne parvenant même plus à hurler des mots cohérents, des bribes, des syllabes entre deux gargouillis et crachats de sang. Ses bras s’agitant pour tenter d’empêcher Clayton de plonger son visage dans le ventre de cet homme dont elle ne connait même pas le prénom.

- Oh bon sang.. Arrêtez ça ! Lâchez le !! finit-elle par scander d’un ton à la fois autoritaire et tremblant.

Clayton relève la tête et bondit sans réfléchir vers Mary-Beth qui fait un pas en arrière avant d’être violemment plaquée au sol en hurlant. Ses bras retenant le visage de la créature inhumaine, elle se sent faiblir. Mais très vite, Desdemona bondit à son tour dans la mêlée et parvient à repousser Clayton assez longtemps pour qu’elle puisse s’extraire de son emprise. S’ensuit un combat entre les deux bêtes. Desdemona mord à la gorge et le sang de Clayton s’écoule abondamment sans que cela ne le gêne. Lui, il saisit une de ses pattes pour la mordre. Entendant le cri de douleur de son chien, Mary-Beth tire vainement les cheveux de Clayton pour chercher à le faire lâcher.

Elle ne s’en rend pas vraiment compte, mais elle est bientôt rejointe par d’autres personnes. C’est la détonation d’un coup de feu qui fait tout s’arrêter.

Les oreilles de la femme sifflent, elle tombe à genoux. Cela semble durer une éternité. Mais Clayton est mort. Desdemona souffre, elle boite.

L’autre type est mort, lui aussi.

Quelques heures plus tard, le corps de Clayton et le sien, il s’appelait Harris, sont jetés à l’eau.

La situation de la chienne (Desdemona, hein) est plus délicate. Le capitaine Daniels, l’autre employé et deux gardes sont certains qu’elle va se transformer, comme Clayton.

Si l’un des deux autres est sceptique, Chancey, celui qui avait abattu Clayton, est d’un autre avis et il refuse que l’on tue la bête sur une simple suspicion.

Seulement, les heures passent. Desdemona ne se sent pas mieux. La pauvre bête se plaint, ne mange plus, ne bouge plus. Comme des pestiférés, Mary-Beth et Chancey, qui s’occupent de l’animal, sont mis à l’écart. Par la force des choses, un semblant de lien se tisse entre eux.

Malheureusement l’état de Desdemona étant critique, il faut bien se rendre à l’évidence. Se laissant aller à pleurer pour une fois dans sa vie, Mary-Beth implore Chancey de lui offrir une mort rapide et sans douleur.

L’animal est transporté tant bien que mal, malgré ses plaintes, sur le pont du bâteau. Chancey est laissé seul avec Desdemona après des adieux déchirants de la part de Mary-Beth qui a la sensation de perdre une véritable amie, et un coup de feu retentit. La décision est prise de quitter les abords de Los Angeles, remonter plus au nord.


Échouer.




En allant à faible allure, le Sovereign arrive aux abords de Santa Cruz au milieu du mois de septembre. Ils auraient voulu pousser jusqu’à San Francisco mais le carburant leur manque.

Entre-temps, Desmond Chancey et Mary-beth Oxnard se sont rapprochés jusqu’à être amants. Elle n’est pas amoureuse, lui non plus. Elle ne l’aime même pas vraiment plus que ça tout court, ils ont juste besoin l’un de l’autre pour décompresser de temps en temps, maintenant qu’ils ont tous vu tous les films sur le bateau au moins deux fois.

A Santa Cruz, ils tentent de rejoindre la marina pour faire le plein de carburant. Malheureusement, le yacht attire bon nombre d’infectés et poser le pied à terre est impensable.

Ils doivent éloigner le navire à une centaine de mètres de la marina et attendre quelques jours que les infectés ne s’éloignent. Sans carburant, le Sovereign est inutile et n’est rien de plus qu’un bastion marin sans intérêt.

Une fois les morts éloignés, une nouvelle tentative de pied à terre est faite par les quatre gardes. Malheureusement, deux jours, une semaine.. Un mois fini par passer. Aucune nouvelle de Chancey et des autres.. Mary-Beth se retrouve avec le capitaine Daniels et un anonyme dénué d’intérêt. La perte de Chancey lui fait peut-être plus mal qu’elle ne l’aurait prévu, mais elle enterre ses sentiments dans un comportement de princesse exigeante avec les deux autres.

Le Sovereign met alors le cap plus au nord. Ils sont alors presque sur la réserve, le carburant leur faisant cruellement défaut, et c’est à mi-chemin entre Santa Cruz et San Francisco qu’ils se retrouvent immobilisés.

S’ensuit un mois de novembre extrêmement difficile pour les trois rescapés. Mary-Beth en a marre de tout, du froid, de l’attente, de la solitude, de manger de la merde en conserve tous les jours.

Mais la chance décide de leur sourire enfin alors qu’un avion de chasse de l’armée survole les environs de San Francisco, Mr. Daniels attrape son pistolet lance fusée et tire en l’air la totalité de leurs fusées de détresse.

La crainte s’empare d’eux tandis que personne ne vient, jusqu’au lendemain où un petit bateau de l’armée vient les récupérer pour les ramener jusqu’au District sécurisé de San Francisco. Les soldats récupèrent les survivants mais aussi tout ce qui peut avoir de l’utilité là-bas.

Lorsqu’elle est mise en quarantaine, elle fait un scandale, lorsqu’elle est assignée à une maison minuscule avec de parfaits inconnus c’est la même chose. La dure réalité la frappe, elle est réduite à la normalité. La réalité la frappe, mais elle ne l’accepte pas pour autant.



Parlez nous de vous ! Pseudo : Shaar’Xem / Dirne
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Mary-Beth Oxnard
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InvitéInvité
# Re: Mary-Beth | Even at my ugliest you always say I'm beautiful.Jeu 25 Nov - 19:21
Bienvenue à toi, jolie demoiselle aux cheveux roses 😁
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InvitéInvité
# Re: Mary-Beth | Even at my ugliest you always say I'm beautiful.Jeu 25 Nov - 19:32
Bienvenue copine de couleur !!! Mary-Beth | Even at my ugliest you always say I'm beautiful. 2764
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Riley Scott
# Re: Mary-Beth | Even at my ugliest you always say I'm beautiful.Jeu 25 Nov - 22:17
ELLE A LES CHEVEUX VIOLETS !

Bienvenue à cette véritable peste ! pleure ému
Riley Scott
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Aventures : 469
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Mary-Beth | Even at my ugliest you always say I'm beautiful. Teste_10
Dawn MorganLa touche à tout !
# Re: Mary-Beth | Even at my ugliest you always say I'm beautiful.Mer 1 Déc - 1:02
On a fini notre fiche le même soir ! kawaiiii
Très réussi ta MB y'a quelqu'un? elle va rendre tellement de gens totalement fou
Dawn Morgan
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Aventures : 182
Lieu de vie : Hôtel des troqueurs

Hope Lutcher
# Re: Mary-Beth | Even at my ugliest you always say I'm beautiful.Mer 1 Déc - 1:06
Quelle femme sublime, bienvenue
Hope Lutcher
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# Re: Mary-Beth | Even at my ugliest you always say I'm beautiful.Mer 1 Déc - 1:49
Bienvenue sur L-A-T-E

Fiche validée


Bon, tout me semble cohérent et correct. Le règlement a bien été signé. Du coup, je te valide et je te rajoute ta couleur Violette.

N'oublie pas de compléter ton profil, pour que les informations de base s'affichent pour tes partenaires lors de tes RP et de passer par le bottin des avatars, ainsi que celui du registre des membres. Penses aussi à aller faire ton profil de compétence dans cette zone, si tu as besoin d'aides ou de renseignements pour le faire n'hésites pas à demander au staff.

Maintenant que tu es validé, tu peux créer ton journal et tu peux regarder la zone des demandes de RP pour trouver un partenaire de RP. N'hésites pas à répondre aux demandes existantes avant de créer la tienne.

Bon jeu à toi !
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# Re: Mary-Beth | Even at my ugliest you always say I'm beautiful.
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